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“Le Monde”: Portugal desliza inexoravelmente para a pobreza

20 de Novembro de 2010


O diário “Le Monde” vai publicar amanhã uma reportagem em que o seu enviado especial a Portugal traça um quadro catastrófico para o futuro, depois de começar por observar que o país «mergulha numa profunda atonia económica».

Uma reportagem não aconselhável a pessoas impressionáveis.

Chômage, récession, rigueur :

le Portugal glisse inexorablement vers la pauvreté

A l’appel des deux principaux syndicats, une grève générale est prévue mercredi 24 novembre

Lisbonne Envoyé spécial

REPORTAGE

C’est la crise sans les bulles, une épouvantable gueule de bois sans s’être vraiment enivré. Le Portugal s’enfonce dans une profonde atonie économique sans avoir connu les délires bancaires de l’Irlande, les folies immobilières de l’Espagne ou même les colères de la rue grecque. De tous les surendettés de l’Union européenne (UE), c’est le pays qui a le plus de mal à compenser par des ” points forts ” les ” points faibles ” recensés par les analystes. Il n’est pas forcément menacé d’une banqueroute immédiate, mais comme dépourvu de perspectives d’amélioration.

A Lisbonne, chaque interlocuteur vous quitte en s’excusant de ne pas avoir aperçu quelque chose de positif à l’horizon. L’industrie ? ” L’appareil productif a été détruit par l’intégration européenne “, déplore Carvalho Da Silva, secrétaire général de la CGTP, principal syndicat du pays. Ces dernières années, le Portugal, handicapé par une faible compétitivité, a vu partir plusieurs de ses principaux exportateurs. Dans le nord du pays, les dernières entreprises textiles ferment sous la pression de la concurrence asiatique. L’agriculture ? ” Elle a aussi été laminée par la marche forcée vers le tertiaire “, constate Fernando Rosas, historien et ancien député du Bloc des gauches (anticapitaliste).

L’aide extérieure ? ” Pendant trente ans, l’économie du pays n’a presque jamais été portée par sa croissance, généralement faible, mais par les subsides de l’étranger,explique le sociologue Antonio Barreto. Il y a eu les sommes rapatriées par les émigrés, les subventions de l’UE, puis l’endettement des ménages et des entreprises grâce aux facilités de crédit offertes par l’euro. Tout cela est bien fini aujourd’hui. “

L’avenir du Portugal se réduit donc à une année 2011 qui s’annonce ” terrible “d’après ces observateurs. Avec un chômage qui établira des records historiques à plus de 11,5 %. Avec une récession qui pourrait plonger bien plus profondément que les – 0,2 % du produit intérieur brut (PIB) attendus. Avec surtout l’entrée en vigueur d’un budget d’une rigueur jamais vue, destiné à faire reculer le déficit public de 7,3 % du PIB cette année à 4,6 % fin 2011.

Erosion de l’emploi stable

Le gouvernement socialiste va amputer les salaires des fonctionnaires, augmenter les impôts et la TVA, rogner les aides sociales et les allocations familiales, réduire ses investissements. Mesures qui aggraveront l’appauvrissement de la classe moyenne, dans un pays où de plus en plus de salariés doivent se contenter d’un salaire minimal fixé à 475 euros mensuels. Par ricochet, cette politique amplifiera encore le nombre de ces petits boulots annexes, qui permettent de s’en sortir, et le champ de cette précarité qui n’en finit plus d’éroder l’emploi stable, y compris au sein de la fonction publique.

A rigueur sans précédent, réaction inédite : une grève générale, mercredi 24 novembre, à laquelle appellent conjointement, pour la première fois depuis la révolution de 1974, les deux principaux syndicats du pays, la CGTP, proche du Parti communiste, et l’UGT, proche du Parti socialiste (PS) au pouvoir. Carvalho da Silva, lui, assigne, entre autres objectifs, celui de ” poser le mouvement syndical comme une force qui peut contribuer à la rénovation du système politique “.

La crise économique est en effet intimement liée à l’agonie d’une pratique du pouvoir rejetée par beaucoup de Portugais. Le premier ministre, José Socrates (PS), avec une majorité relative, ne gouverne que par défaut. Aux législatives de 2009, il s’est sauvé en octroyant aux fonctionnaires une augmentation qu’il leur reprend aujourd’hui. Leur sentiment de trahison est accru par sa sous-estimation de la situation pendant le premier semestre de cette année. Mensonge ou incompétence ? Quels que soient ses torts, le gouvernement ne risque pas de sanction des urnes avant l’élection présidentielle du printemps 2011.

D’ici là, la scène politique est comme vitrifiée. Le budget est passé grâce à l’abstention du PSD (droite), ravi de laisser le sale boulot aux socialistes. Et ce petit jeu entre les deux formations qui se succèdent au pouvoir n’en finit plus d’exaspérer ses observateurs. ” Plus rien ne distingue leurs politiques clientélistes. Ce sont deux regroupements de gens organisés pour s’emparer du budget de l’Etat “, s’emporte le politologue Manuel Villaverde Cabral.

” Personne n’a été capable de susciter l’adhésion de plusieurs partis à un programme commun qui prendrait les mesures adéquates et resterait ferme sur leur application “, déplore M. Barreto. Ancien exilé de la dictature, celui-ci se pose, à regret, des questions qu’il pensait évacuées de l’histoire du Portugal : ” Sommes-nous capables de résoudre cette crise en démocratie ? Ou est-ce que tout cela va finir par un régime autoritaire ? “

Jérôme Fenoglio

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5 Comentários »

  • M.M.Sarmento said:

    Malheureusement, “Le Monde” pietine sur son pied gauche, comme d’habitude. Mais maintenant il va encore plus loin, avec son “envoyé special” qui ne fait que deux ou trois intervues, a des comunistes confesses, qui logiquement ne veulent que peindre la peinture la plus noire… Il semble ne pas connâitre grande chose de la situation et de l’histoite de ce Pays, et il prend secours d’autres gens moderés inteligentes, mais qu’il define avec ignorance et pauvreté mentale comme exilés de l’anciennne dictature! Alors ils non rien fait de plus que cela?…
    Mais le comble c’est le titre catastrophique “inexorablement vers la pauvreté”! Le journal se doit respect a soi même, et a un Pays que est en train de reduire ses deficits, certes avec sacrifices, mais qui a un chômage de 10,6% contre 10% de l’Europe, qui a vu progresser ses exportations de 14% cette année, et qui a une solidité des banques, declaré par des autorités independentes, une industrie d’énergie eolique numero deux, aprés le Danemark,une production de energie verte de 50% cette année… Comparez ça avec 32% du deficit irlandais, 20% du chômage espagnol, la pagaille en Grece… Et alors vous oubliez que le Portugal a la surface strategique maritime plus grande de l’Europe, et la plus grande connaissance cartographique des oceans du monde! Um bon journal, qui se respecte, ne donne pas seulement les mauvaises nouvelles… C’est peut-être a cause de cette façon de mal informer, que “le Monde” a recemment subit les problemes que tous on connu?
    Je ne suis pas politicien, mais je suis honnête et inteligent…

  • Célia Cadima said:

    Infelizmente, ainda que concorde que o enviado do Le Monde talvez não tenha falado com representantes de todos o quadrantes de opinião, eu concordo com o artigo, até porque vivo neste país. Infelizmente para todos nós, que pagamos impostos, as desigualdades sociais têm aumentado nos últimos anos e são das mais gritantes da União Europeia. O papel do estado tem sido reduzido sem qualquer planificação, a torto e a direito, como é usual neste país para o qual o futuro parece não contar. Afinal, quem estiver no poder, então, que se “desenrasque”. As perspectivas de crescimento económico são, no mínimo, quase inexistentes e a classe média vai empobrecendo alegremente. Cada vez mais somos chamados a pagar impostos, mas as contrapartidas são cada vez mais magras. Não posso, pois, deixar de concordar com o artigo. Acho que 2011 vai ser um ano terrívelmente opressivo e só espero que não se eternize, embora sinta o receio de que tal aconteça. Ainda hoje soube pela comunicação social que a parcela paga pelos cidadãos relativamente a cuidados de saúde têm aumentado substancialmente. Mas, paga quem pode, porque com ordenados mínimos inferiores a 500 euros nem todos podem pagar. As depressões e doenças mentais têm aumentado com a crise, mas nem todos as podem tratar porque uma consulta num psicólogo custa, no mínimo, 50 euros e os hospitais públicos não dão resposta às necessidades. Em termos de mercado de trabalho, toda a gente se apercebe dos ataques sucessivos a direitos duramente conquistados durante o século passado. A precariedade é tão grande, sobretudo para os jovens, muitos deles com elevadas qualificações, que o futuro é uma incerteza e fazer planos não é possível. Concordo que o défice das contas pública tem de ser emagrecido, mas não compreendo que se tente fazê-lo em tão pouco tempo, sacrificando tão duramente os contribuintes. Afinal, parte do défice excessivo (em Portugal e noutros países da Zona Euro) deveu-se às ajudas ao sector bancário, privado, que, no entanto, em tempo de vacas gordas não reparte lucros pelos contribuintes que agora ajudaram a salvá-los. Por tudo isto e muito mais, tenho hoje uma visão muito negra do futuro deste país.

  • Catherine Roque said:

    Le monde va-t-il enfin savoir la vérité sur ce pays?
    Je vis au Portugal depuis 97 et ce qui m’a le plus choquée c’est l’absence de conscience civique, sauf à de rares exceptions! C’est facile d’accuser l’Europe de tous les maux, alors que des oportunistes nouveaux riches sans scrupules ont dilapidé une partie des fonds européens pour leurs intérêts particuliers, que certains ministres avaient pour le moins la vue courte (l’un d’eux déclarant que l’agriculture était un secteur du passé et sans futur au Portugal)…Les puissantes familles riches d’avant le 25 avril n’ont jamais cessé de faire la pluie et le beau temps dans ce pays pour défendre leurs intérêts, se moquant pas mal de l’intérêt général et de la situation des nombreux citoyens pauvres qui survivent dans un système inégalitaire et corrompu. La justice ne fonctionne pas (Procès Casa Pia).Comme citoyenne française (trop gâtée?!) je trouve le système de santé cher et injuste, et l’éducation a été bien mal gérée (pas de formation de professionnels artisans ou techniciens puisque on a baissé les bras pour soutenir la production). Bref les portugais ne se sont pas encore remis de la dictature.

  • Maria Morais said:

    Je suis d accord avec l article. Les Portugais suivent le chemin d une triste pauvreté

  • antonio gonçalves de carvalho said:

    Je n’apprend rien de cette article,si ce n’est ce desespoir commun.Oui cela n’est pas le portugal mais bien l’europe qui se desintegre peu a peu. Le Portugal a un autre destint celui de tourner le dos a l’europe les bras en l’air pour crier victoire.A quand appliquerons nous ce que nous s’avons faire mieux que personne? a l’heure de la mondialisation soyont iberique soyons nous meme tout simplement.repartons conquerir les mers et terres jamais oublier pour depasser notre inertie beant et dangereuse que nous laisse derriere nous, les chefs sterils . La Françe en premier lieu paralisant l’europe depuis quelques annees deja par son arrogançe debile. quelle apprenne a travailler avec son tuteur allemand sans quoi elle s’ombrera et sans remettera jamais.Bien trop seul pour etre nombreux!depassons les prejuger et s’aguerir des fausses route qui se trame chaques jours.Mais il faut bien depasser cette parallysie, il ne s’agit pas d’abandonner l’Europe, d’ailleur elle nous a deja abandonner. Il s’agit de la depasser par la profondeur quelle ne possedent pas,de mettre en pratique les veritable lien que nous possedons avec le monde qui nous tend la main.

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